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Votre cheval se met à boiter, est-ce grave ? Voici quelques conseils pour reconnaître les principales boiteries et savoir comment réagir. Avec le Dr Emilie Dalongeville, assistante hospitalière clinique équine, Oniris – École Nationale Vétérinaire de Nantes.
Votre cheval se met à boiter, est-ce grave ? Voici quelques conseils pour reconnaître les principales boiteries et savoir comment réagir. Avec le Dr Emilie Dalongeville, assistante hospitalière clinique équine, Oniris – École Nationale Vétérinaire de Nantes.
- Il convient de distinguer au moins deux situations : dans le cas d’une boiterie sévère visible, même au pas, il faut faire passer un vétérinaire rapidement. En revanche, pour une boiterie plus discrète, cela dépend des caractéristiques de la boiterie. Si celle-ci disparaît avec le travail et n’augmente pas d’intensité, il n’y a pas d’urgence. Mais il sera raisonnable d’avoir un diagnostic sur l’origine de la boiterie et de pouvoir soulager le cheval. Pour une boiterie qui augmente d’intensité au fil des jours et avec le travail, il faut faire passer le vétérinaire dans la semaine.
- Les causes de boiterie sont multiples, il existe les boiteries traumatiques (entorse, hématome, fractures, abcès de pied) ; les boiteries liées au travail (tendinites, dorsalgies, pathologies dégénératives articulaires de type arthrose) ; les boiteries à cause métabolique (fourbure).
- Concernant le traitement, des anti-inflammatoires non stéroïdiens de type phénylbutazone seront souvent administrés. Seules la durée et la posologie du traitement varieront selon la cause de la boiterie. Une mise au repos du cheval est souvent nécessaire. Elle durera de quelques jours à de longs mois selon la nature et la gravité de la lésion.
- Des traitements locaux sont également fréquemment utilisés : applications de gels anti-inflammatoires pour les traumatismes locaux de type hématome ou à la reprise du travail après les entorses ; mésothérapies pour les dorsalgies ; infiltrations des articulations avec des anti-inflammatoires stéroïdiens de type corticoïdes pour traiter directement le site concerné ; maréchalerie adaptée. Une gestion du travail appropriée permet enfin d’éviter les mouvements douloureux pour le cheval et de le muscler de façon à tolérer ses lésions.
La remarque du véto
Attention ! Pour que la boiterie puisse être objectivée par le vétérinaire, le cheval doit être maintenu à un niveau de travail suffisant. Par ailleurs, sur un cheval appelé à faire du sport, plus un diagnostic est posé tôt, plus le cheval aura de chance de ne pas garder de séquelles ou en tout cas de ne pas aggraver la lésion.