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Soumis par ma.thierry le 15. février 2012 - 9:03
Le cheval en hiver
Résumé de l'article: 

La santé du cheval en hiver.

 
Avec Caroline Tessier, professeur à l’école vétérinaire de Nantes (44).
 
Pour le cheval, l’hiver n’est pas la saison de tous les dangers, bien au contraire. Bien entretenu, celui-ci n’a pas de raison de connaître de coup de mou. Mais, il faut parfois être vigilant pour éviter par exemple le coup de froid. Que risque le cheval en hiver et pourquoi ? Quelles solutions adopterpour éviter la mauvaise surprise ? Atout Cheval vous donne quelques pistes pour affronter l’hiver plus sereinement.
 
Un cheval correctement entretenu et bien nourri en hiver ne devrait pas connaître de baisse importante de son immunité. Cependant, à cette période, les chevaux passent plus de temps au box, dans un milieu fermé, plus exposé aux poussières. Ceci peut, avec les coups de froid, prédisposer à l’apparition de maladies pulmonaires. On note aussi une recrudescence des maladies infectieuses pendant la période hivernale. Une bonne gestion de l’environnement du cheval permet de passer l’hiver sans encombre. Les problèmes de santé les plus fréquents en hiver sont les coups de froid, les crevasses sur les membres, ainsi que les problèmes pulmonaires.
 
Pour les coups de froid, il faut absolument protéger son cheval contre l’humidité. Ce n’est pas tant le froid en lui-même qui va causer problème que l’humidité liée à la météo ou un cheval qui rentre humide après le travail dans une écurie ventée. Il est donc indispensable d’adapter la tonte à l’utilisation du cheval pour lui permettre de sécher rapidement. Il faut également faire attention aux couvertures utilisées, par exemple des chevaux vivant dehors devront porter une couverture imperméable. Après le travail, il faut mettre une couverture séchante jusqu’à ce que le poil soit complètement sec, puis retirer celle-ci etla remplacer par une couverture sèche. On peut aussi sécher avec des frictions à la serviette, avec de l’alcool à brûler ou en bouchonnant le cheval à la paille. Au travail, si le temps est humide et venteux, on utilisera un couvre-reins.
 
Les soucis pulmonaires viennent souvent du temps accru passé dans les écuries en hiver. Il faudra veiller à ce que les écuries soient bien ventilées et pas trop poussiéreuses.
 
Les crevasses sont souvent liées à une humidité persistante sur les membres, entraînant une rupture de l’intégrité de la barrière cutanée et une prolifération de germes. Pour les prévenir, il faut éviter de tondre les membres et les fanons, bien doucher les membres après le travail pour enlever la boue et le sable, et surtout bien sécher les membres avant de remettre le cheval au box.
 
Qu’en est-il de la tonte ? Pour un cheval de sport au travail, la tonte permet de diminuer considérablement la transpiration et le temps de séchage du cheval après le travail. Plus le cheval sèche vite, moins il sera susceptible de prendre froid. En contrepartie, il faudra couvrir le cheval et adapter les couvertures aux températures extérieures, ce qui nécessite d’avoir un jeu de couvertures de grammages différents pour faire face aux changements de températures, et d’être vigilant. On commencera à tondre en fin d’automne, souvent lorsque les chevaux font leur poil et commencent à transpirer plus abondamment au travail. Certains chevaux devront être retondus au cours de l’hiver.
 
Pour les chevaux vivant intégralement au pré, il faut éviter les tontes larges car le poil est un élément de protection primordial contre l’humidité et les coups de froid. On peut néanmoins adapter la tonte en fonction du mode de vie du cheval : s’il travaille peu et vit en extérieur, on pourra ne tondre que le dessous de l’encolure et du ventre (tonte de chasse), de façon à diminuer la transpiration mais à laisser une couche de poil pour protéger le cheval. Cependant, si le cheval a transpiré au travail, il faudra attendre qu’il ait séché complètement dans un endroit abrité du vent avant de le remettre au pré.
 
Pour les chevaux vivant en extérieur, il faut augmenter l’apport de foin qui permet une production de chaleur. Chez certains chevaux plus sensibles comme les très jeunes ou les animaux âgés, on pourra les complémenter en vitamines et minéraux et/ou augmenter l’apport calorique pour palier aux conditions extérieures plus difficiles.
 
Doucher en hiver ?
En hiver, on diminuera la fréquence des douches au niveau des membres pour éviter l’humidité au niveau des paturons notamment. Si les membres doivent être douchés, il faudra veiller à les sécher ensuite. La douche du corps est déconseillée, sauf dans les écuries disposant d’eau chaude et d’un solarium pour sécher le cheval.
 
 
Photo : Scoopdyga.

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