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Pour débourrer un cheval, le remettre en route après une blessure, le travailler au quotidien ou l’entraîner à la voltige, un exercice s’impose : la longe. Geoffrey Empi vous donne ses conseils pour bien longer un cheval.
1. LES OBJECTIFS DE LA SEANCE
Rien de tel qu’une séance de longe pour à la fois sortir son cheval et le faire travailler. La longe permet en effet de renforcer la musculature du cheval et d’améliorer sa souplesse latérale. L’objectif principal étant que le cheval s’étire vers le bas de manière à étirer les muscles dorsaux et contracter les abdominaux. Une séance de longe dure généralement entre trente et quarante-cinq minutes. Elle est d’abord composée d’une première phase de dix minutes d’échauffement musculaire, c'est-à-dire une détente aux trois allures de manière progressive. La deuxième phase, consacrée au travail, dure une trentaine de minutes. Il revient au cavalier de varier les allures (pas, trot, galop). Le travail au pas est assez rare.
Il faut savoir que pour certains chevaux d’âge, qui ont tendance à être courbaturés, il est possible de commencer directement par le galop. Cela leur permet de se déverrouiller plus rapidement dans leurs allures.
2. LA CHAMBRIÈRE ET LA VOIX
La chambrière joue le rôle de la jambe du cavalier. Elle a donc un rôle d’impulsion, elle permet aussi de mobiliser les hanches du cheval ainsi que les épaules. Il faut d’ailleurs éviter de toucher le cheval avec la chambrière pour éviter qu’il prenne peur.
La voix permet au cavalier de guider le cheval dans son rythme et ses allures. Il faut utiliser des codes simples. Pour les transitions montantes (pas-trot et trot-galop), la voix a tendance à aller dans les aigus. À l’inverse, pour les transitions descendantes (galop-trot-pas-arrêt), la voix va plutôt dans les graves. Le cheval aura alors tendance à se calmer et donc, à ralentir. Juste avant chaque intervention, l’idéal est d’appeler le cheval par son nom ou par un diminutif, il faut que ce soit simple. L’important est toujours d’intervenir avec la voix quand ça ne va pas, mais aussi de faire comprendre au cheval quand ça va bien. Lorsque le cheval démarre au quart de tour et qu’il accélère à toute allure, la solution numéro un est d’utiliser la voix pour le faire ralentir. Il faut faire attention à ce que le cheval ne tombe pas sur le côté.
4. QUEL ENRÊNEMENT CHOISIR ?
Le cavalier peut éventuellement utiliser un enrênement. Plusieurs choix s’offrent à lui. Il peut utiliser : un gogue, des rênes allemandes, des élastiques, le chambon (à utiliser avec précaution seulement au trot dans une allure lente) ou
encore l’enrênement Pessoa. Le cavalier doit généralement rester fixe au centre. Cependant, il peut circuler un peu autour et peut également varier le diamètre du cercle, de quatre mètres jusqu’à dix-huit mètres. L’idéal pour longer un cheval est naturellement le rond de longe, puisqu’il sera encerclé et qu’il ne pourra pas partir n’importe où, n’importe quand et n’importe comment. Attention cependant, même dans un rond de longe à ne pas laisser traîner la longe pour des raisons de sécurité.
5. TENIR LA LONGE
Élément clé lors de ce genre de séance : la longe. Le cavalier doit avoir la même sensation quand il tient les rênes d’un filet que lorsqu’il tient une longe. Le cheval, de son côté, doit tendre la longe sans toutefois tirer dessus. Le choix se fait en fonction de la morphologie du cheval et de ses défauts de locomotion. Lors de la détente, l’enrênement doit être suffisamment long pour que le cheval puisse s’exprimer. Il peut être resserré au fur et à mesure de la séance.
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