La vermifugation fait partie des soins incontournables du cheval. Elle permet de tuer et d’éliminer la plupart des différents parasites internes du cheval. Avec le Dr Sophie Paul, vétérinaire équin généraliste à la clinique d’Angers.
 
- Tous les chevaux sont concernés. Cependant, selon l’âge du cheval et son mode de vie, la vermifugation varie. Les jeunes chevaux sont plus sensibles aux parasites. Quant aux équidés vivant en boxes, ils sont moins exposés que leurs congénères profitant du pré. Ainsi, certains chevaux n’auront besoin que de deux vermifuges par an, alors que d’autres s’en verront administrer quatre.
 
- Le vermifuge doit être administré à jeun, après avoir lavé la bouche au cheval, de préférence le matin. Il faut veiller à ce que le cheval prenne toute sa dose, en lui levant la tête. Beaucoup de chevaux connaissent des problèmes de parasites parce que le vermifuge est sous-dosé.  Une fois le cheval vermifugé, il faut le placer dans un endroit propre, où les crottins ont été enlevés, afin de limiter les risques de réinfestation.
 
- Certains chevaux n’aiment pas le vermifuge sous forme de pâte orale. Alors pour qu’ils n’y échappent pas, d’autres formes galéniques de vermifuge ont été développées, notamment des vermifuges en bonbons, à base de mélasse, qui sont mangés comme des friandises.
 
- Comme tout médicament, le vermifuge peut avoir des effets secondaires. Cela dépend en fait du degré d’infestation du cheval. Plus il est infesté, et plus il y a de risques.
 
- Si la vermifugation n’est pas adaptée au cheval, celui-ci peut souffrir des parasites. Une prédisposition aux coliques, un poil terne, et un amaigrissement  sont les symptômes classiques.
 

L’avis du vétérinaire :

« La vermifugation est une démarche raisonnée. Chacun doit garder à l’esprit que le vermifuge est un médicament. Il ne suffit pas d’acheter n’importe quel produit à la pharmacie et de vermifuger à tout-va. Il est nécessaire de se rapprocher de son vétérinaire, qui déterminera avec vous le traitement qui convient à votre cheval. Aujourd’hui, la coproscopie (analyse des crottins) est de plus en plus pratiquée, afin d’établir une vermifugation optimale. »