Colique. Ce mot effraie les cavaliers. En effet, les coliques sont parfois bénignes, mais elles peuvent aussi se révéler fatales. Voici ce qu’il faut savoir. Avec le Dr Emilie Dalongeville, vétérinaire à Nantes.
 
- Une colique est une crise de douleur abdominale. Le système digestif n’est pas le seul concerné. Il existe en effet des coliques extra-digestives comme les douleurs abdominales d’origine ovarienne chez la jument. Reste que les coliques d’origine digestive sont les plus fréquentes.
 
- Les symptômes courants : cheval qui se regarde les flancs, gratte, se couche en vache, se roule, voire même s’assied ; cheval qui ne mange plus ou dont l’appétit est fortement diminué ; flehmen, le cheval relève sa lèvre supérieure ; abattement ou au contraire extrême agitation ; absence de crottins dans le box ; sudation ; augmentation de la fréquence respiratoire ; plaies sur les arcades ou sur la pointe des hanches ; cheval qui se campe comme pour uriner ; ballonnement.
 
- En attendant l’arrivée du vétérinaire, il est préconisé de mettre un panier de jeun au cheval ; de le marcher en main ; de lui laisser de l’eau à disposition. On peut aussi faire une injection d’antispasmodique de type dypirone, prescrite par le vétérinaire. Parfois ce traitement suffit à faire rentrer les choses dans l’ordre. Il n’existe pas de traitement type pour soigner la colique, mais il est nécessaire d’identifier, en premier lieu, l’origine du mal avec l’aide du vétérinaire.
 
- Il existe de nombreuses mesures préventives pour limiter les coliques. Une vermifugation régulière est indispensable. Une alimentation fractionnée et de qualité, incluant du foin, est nécessaire. La mise au paddock, un travail régulier et respectueux du cheval sont également importants. Tout ce qui concourt au bien-être du cheval rentre dans la prévention des coliques, notamment en diminuant son stress.
 
Le conseil + du véto
La bonne surveillance des abreuvoirs est une habitude à prendre pour qui veut diminuer l’incidence des coliques dans son écurie. En effet, l’accumulation de saletés, voire la présence de crottins dans les abreuvoirs, peut entraîner un défaut d’abreuvement et donc des coliques de stases. Attention aussi au gel des abreuvoirs pour les régions qui s’y prêtent.