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Faciles à mettre en place dans le manège, ces exercices de barres au sol permettent de travailler la cadence, le calme, la régularité, la concentration et la souplesse des articulations, que ce soit pour le cheval ou le cavalier. Avec Anaïs Matringhen, diplômée BPJEPS, monitrice au poney club de l’Ile Saint-Germain (92).
Faciles à mettre en place dans le manège, ces exercices de barres au sol permettent de travailler la cadence, le calme, la régularité, la concentration et la souplesse des articulations, que ce soit pour le cheval ou le cavalier. Avec Anaïs Matringhen, diplômée BPJEPS, monitrice au poney club de l’Ile Saint-Germain (92).
1. Avant de démarrer
- Plus le nombre de barres est élevé, plus l'exercice est difficile et demande de l'attention au cheval. La moyenne se situe généralement entre trois et six barres. Pour un cheval débutant dans ce type de travail, une barre isolée permet de voir sa réaction afin d'augmenter au fur et à mesure le nombre de barres.
- S’il est souple et décontracté, le cheval peut s’étendre pour franchir la barre d'un seul coup, même s'il arrive un peu loin. Au contraire, s’il est raide, le cheval ajoute une petite foulée (« petit pied ») au dernier moment pour limiter son effort, surtout si la foulée est un peu longue.
2. Les distances et allures
- La distance entre les barres dépend de l'allure mais également de l'amplitude du cheval, et non uniquement de sa taille. En effet, l’amplitude des foulées est davantage liée à la souplesse qu'à la stature. L'objectif du cavalier est de varier les distances, afin d’améliorer la locomotion du cheval.
- Au trot, une distance de 1,10m à 1,50m entre les barres est nécessaire. Mais attention, pour être efficace, cet exercice doit toujours s'effectuer dans le calme, sinon vous risquez de voir votre élève prendre son élan pour franchir toutes les barres à la fois !
- Commencez toujours l'exercice rênes un peu longues. Cela permettra au cheval de se décontracter et de s'habituer au dispositif.
- Si votre cheval est plutôt « étriqué » et que vous voulez améliorer son amplitude, choisissez des distances un peu longues, mais écartez les barres progressivement, ou vous risquez de le voir rajouter une foulée, surtout à froid, pour s'éviter une extension trop difficile.
- Si au contraire vous voulez le compacter et lui faire prendre le temps de décomposer ses foulées, vous mettrez des distances plutôt courtes. Au trot, vous l'obligerez ainsi à se redresser, se grandir et à « monter » en augmentant son temps de suspension.
3. Déroulement et enchaînements
- Avant de commencer, disposez trois séries de barres pour trois amplitudes de trot différentes, cela vous évitera d'avoir à tout dérégler en cours d'exercice, et vous pourrez ainsi alterner les passages sur les différents dispositifs aux deux mains, en fonction de la progression de votre séance.
- Pour commencer, détendez votre cheval aux trois allures, en passant de temps en temps sur les barres. Privilégiez pour commencer la distance de barres intermédiaire, puis faites varier l’amplitude de votre cheval en lui demandant soit un rassembler du trot sur les barres peu espacées soit une extension du trot sur les barres les plus espacées.
- Au trot allongé, donnez de l’encolure au cheval, accompagnez et poussez avec le rein mais ne poussez pas avec la main : avancez simplement votre contact vers l’avant et le bas.
Cocotte-minute…
Pour réussir un allongement, pensez à une cocotte-minute ! Il suffit de faire monter la pression (l’impulsion) en chauffant vivement avant, puis de soulever délicatement la soupape sans secouer : la pression fuse énergiquement. C’est la même chose avec un cheval. Faites monter l’impulsion, avancez votre contact et laissez le cheval allonger en l’accompagnant souplement…
4. La cadence
- Au trot, contrôlez toujours la cadence : pas de cadence, pas de belle équitation. Chaque cheval a sa propre cadence, sa musique intérieure, essayez de la ressentir.
- Au trot, beaucoup de chevaux vont trop vite : ils se raidissent, perdent amplitude et relaxation. Voyez si vous avez besoin de ralentir votre trot, mais sans altérer l’impulsion. Recherchez un trot élastique plutôt lent.
- Pour le forcer à se cadencer, faites l'exercice au trot ou au galop, et disposez un grand nombre de barres avec un écartement correspondant à ses foulées habituelles. Pour s'en sortir sans trébucher, le cheval sera contraint de garder sur toute la ligne la cadence avec laquelle il est entré. Ne demandez pas cet exercice à un cheval qui débute le travail, car il exige une rectitude et une concentration qui ne s'obtiennent qu'après un certain temps d'entraînement.
5. L’impulsion
- L’impulsion au trot, et à toutes les allures, résulte d’un état d’esprit du cheval, du désir de se porter en avant, pas de l'agitation du cavalier.
- Faites plaisir à votre cheval : laissez-le développer dans son trot toute l’énergie et la gaîté dont il est capable. Contrôlez simplement son équilibre et son attitude.
- Recherchez l’impulsion maximale compatible avec un geste rond, ample et une bonne relaxation.